Haïti et la Rançon de 1825: un cri pour la justice historique résonne en France.
- Renouvo Demokratik
- 7 avr.
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Par: NOVAVOX, L'ACTUALITÉ DE LA RANÇON

Le débat concernant la restitution à Haïti de la rançon de 1825 s’intensifie en France, porté par un nombre grandissant de voix exigeant une reconnaissance des injustices passées et une réparation équitable.
Imposée par la France en contrepartie de la reconnaissance de l'indépendance haïtienne, cette rançon est largement perçue comme une injustice historique qui a profondément aggravé la précarité économique et sociale d’Haïti, avec des conséquences durables sur son développement.
En effet, à l’approche du bicentenaire de cet événement, les initiatives se multiplient en France, tant au niveau académique que citoyen, pour examiner les implications historiques et morales de la rançon d’Haïti.
En effet, le 28 mars dernier, plusieurs associations françaises, en quête de justice historique, ont interpellé l’Élysée par une lettre officielle. Elles ont exhorté les autorités à prendre des mesures concrètes pour la restitution de la rançon de 1825, considérée comme une injustice marquante de l’histoire coloniale. Cette initiative reflète une volonté croissante de reconnaitre les torts du passé et d’ouvrir un dialogue constructif entre les nations.
Le 10 avril, le groupe parlementaire La France Insoumise tiendra un colloque à l’Assemblée nationale de France sur le thème : Haïti, 200 ans après la dette. Cet événement s’inscrit dans une réflexion sur les conséquences historiques et contemporaines de la rançon imposée à Haïti en 1825, marquant deux siècles de débats sur la justice et la réparation.
Il est également annoncé que la prestigieuse Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne collaborera avec l’Association pour l’étude de la colonisation européenne (1750-1850) et l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine pour organiser un colloque international du 9 au 12 avril 2025, ayant pour thème : Contre la Révolution française, contre la Révolution haïtienne, les indemnités de 1825.

Selon les organisateurs du colloque, en 1825, le roi de France, Charles X, impose aux peuples français et haïtien le paiement de deux sommes considérables. Ces indemnités visaient à compenser les pertes de propriétés subies en raison de la Révolution française et de ses répercussions dans la partie française de Saint-Domingue, devenue indépendante en 1804 sous le nom de Haïti. Le peuple et l’État haïtien furent contraints de verser 150 millions de francs or en cinq annuités de 30 millions, tandis que le peuple français devait s’acquitter de trente-trois annuités de 30 millions, soit un total de 990 millions, près d’un milliard, connu sous le surnom de « milliard des émigrés ». Cette double imposition, rarement explorée de manière comparative, invite à s’interroger sur les discussions et les compromis ayant conduit à son établissement.
Ces initiatives reflètent-elles une montée en puissance d'une mobilisation en faveur d'une justice historique, témoignant d'une prise de conscience collective des injustices héritées du passé ?
Les patriotes haïtiens, en France et ailleurs, observeront avec attention ces débats, tout en demeurant fermement engagés dans leur quête de restitution de la rançon de 1825. Cet argent représente une opportunité essentielle pour Haïti de reconstruire ses institutions et de promouvoir le bien-être de son peuple, en insufflant un nouvel élan démocratique digne de son glorieux passé. La réussite de cette mobilisation pourrait être le socle sur lequel le printemps haïtien prendra son essor.
La France doit être remboursé l’Haïti l’argent nous a payé pour l’indépendance c’est un manque de respect pour le pays. Et il doit payer aussi un amande.