Haïti : gangs, corruption et soumission - l'assassinat programmé d'un peuple.
- Renouvo Demokratik
- 25 mars
- 4 min de lecture
Par: Hugue CÉLESTIN.
Membre de : Federasyon Mouvman Demokratik Katye Moren (FEMODEK),
Efò,Solidarite pou Konstriksyon Altènativ Nasyonal Popilè (ESKANP).

Les dirigeants, englués dans des réseaux de corruption et de criminalité, se moquent du peuple sous l'ombre de l'influence étrangère. Haïti se voit dépouillée de sa souveraineté, avec un gouvernement qui n'est plus au service du peuple, mais à son détriment, condamnant une population déjà meurtrie à un avenir incertain.
Port-au-Prince, capitale du désespoir et de l'abandon
Nous vivons sous un régime de pénitence et de calvaire perpétuels, sans Pâques ni rédemption. Port-au-Prince, jadis cœur battant d'Haïti, n'est plus qu'un champ de ruines livré aux hordes criminelles et terroristes qui y règnent en maîtres absolus. La majorité des quartiers de la zone métropolitaine sont sous la coupe de milices sanguinaires qui, à coups d'armes lourdes et de massacres aveugles, imposent leur loi et fauchent sans pitié la vie des innocents. Chaque jour, des familles brisées empilent leurs morts dans des fosses anonymes, sans prières ni justice, tandis que d'autres, traquées par la terreur, errent comme des damnés ou des ombres dans un pays qui ne leur laisse d'autre choix que l'exil ou la mort.
Une hydre à neuf têtes: ces fameux membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et une queue: le gouvernement du Premier Ministre Alix Didier Fils Aimé, qui tient fermement le gouvernail du pays. Perchés dans leurs tours d'ivoire, dissimulés derrière les vitres teintées de leurs véhicules blindés, retranchés dans leurs salons feutrés, ils sont à l'abri du chaos qu'ils laissent prospérer. Ils paradent dans un luxe indécent, festoient sur les ruines d'une nation à l'agonie, tandis que le peuple, lui, s'enfonce chaque jour un peu plus dans l'abîme. Ils baignent dans des combines de corruption, nourries par des complicités obscures, des arrangements criminels et des aides internationales contournées et détournées. Et pendant ce temps, la misère, cette misère qu'ils refusent de voir, s'étend comme une plaie purulente, gangrénant chaque recoin du pays.
Ils ne ressentent ni gêne, ni honte ? Aucun autre régime au monde ne saurait prétendre détenir les rênes d'un pays en organisant, pour le compte des étrangers, le chaos qu'ils orchestrent avec cynisme, uniquement pour satisfaire leurs intérêts les plus vils. Aucun gouvernement ne saurait se dire "en transition" quand sa seule mission est de prolonger l'enfer, d'enraciner la souffrance et de répéter servilement une prescription mortifère destinée à achever le mourant. Référendum, élections ; des paravents grossiers masquant leur poison le plus mortel : la corruption. Tantôt grimée en carnaval politique, en budget de guerre, en "Task Force", ou sous mille autres artifices.
En réalité, ils ne gèrent rien d'autre que l'horreur et la consommation du chaos. Ils pactisent avec l'Internationale et dansent au rythme dicté par l'ambassade américaine. Pour qui dirigent-ils ? Ils laissent les gangs-milices, criminels, terroristes transformer Port-au-Prince et ses environs en une Bande de Gaza caribéenne, un champ de ruines où le peuple ne connaît plus que la peur et la désolation.
Une "Task Force" inefficace
Ironie du sort, pendant que ces pantins politiques préparent leurs discours creux sur la Constitution, les gangs-milices, véritables terroristes criminels intensifient leurs attaques. Faut-il y voir une coïncidence ou le résultat direct d'un quelconque financement de ce budget de guerre du président Fritz Alphonse Jean ?
Et après que dire du pitoyable Premier Ministre Alix Didier Fils Aimé de ses fameux drones kamikazes, vantés comme l'arme ultime pour freiner l'avancée spectaculaire des gangs? Dans une tentative désespérée de masquer l'inaction du pouvoir, ce dernier coordonne une coalition de lutte antigang baptisée "Task Force". Son objectif médiatique : frapper les repaires terroristes et criminels à l'aide de drones kamikazes. Mais cette opération s'est révélée être un fiasco monumental. Aucun chef de gang notoire n'a été neutralisé, aucun bastion criminel n'a été démantelé. Pire encore, loin d'affaiblir les gangs, cette initiative a déclenché une vague de représailles sanglantes contre les populations des zones déjà assiégées, aggravant encore davantage la tragédie haïtienne. Cette opération s'inscrit-elle dans une campagne visant à dissimuler les fonds éventuellement engloutis par les exécuteurs de ce burlesque budget de guerre ?
38 ans de Constitution bafouée : du constat à l'action
Le 29 mars prochain marquera les 38 ans d'une Constitution qui, bien que proclamée comme la pierre angulaire d'une Haïti démocratique post-dictature, n'a jamais été appliquée dans son essence. 38 ans d'attentes trahies, d'espoirs foulés aux pieds, de principes républicains bafoués. Cette date ne doit pas être une simple commémoration formelle, mais un point de ralliement pour réclamer enfin l'application réelle de cette loi fondamentale et exiger que cesse l'imposture des dirigeants qui ne reconnaissent le peuple haïtien que pour l'asservir. C'est l'heure de nous lever, de briser les chaînes du fatalisme et de faire résonner nos voix pour que justice soit faite et que la Constitution d'Haïti retrouve son sens premier : servir le peuple et non l'asservir.
Comme il est prévisible, les dirigeants actuels, fossoyeurs du pays et exécuteurs fidèles des volontés étrangères, vont s'empresser de monter au créneau pour parler de Constitution, feignant une indignation qu'ils n'ont jamais ressentie. Ceux-là mêmes qui, depuis leur ascension commandée au pouvoir, n'ont cessé de la piétiner, de la détourner et de jurer à leurs maîtres qu'ils feront tout pour la remplacer. Avec quelle hypocrisie oseront-ils prononcer le mot "souveraineté". Amnésiques, ils ont vite oublié qu'ils avaient avalisé l'occupation du territoire national pour faire partie des neuf saboteurs nationaux recrutés par la succursale CARICOM au service de l'extraordinaire multinationale : Agence Impériale étoilée USA.

Face à la faillite totale du Conseil de Protection des Truands (CPT), cet organe sinistre de soumission et d'oppression, ainsi que son gouvernement, il est impératif de proposer une alternative réelle et crédible. C'est ce que nous avons fait. Nous ne pouvons plus nous contenter d'une indignation passive : l'heure est venue de nous organiser, d'unir nos forces et nos idées pour définir une structure politique transitoire qui rompe avec la tradition de la trahison et de la servitude. Nous devons nous rassembler autour d'une véritable proposition de gouvernance nationale, fondée sur la souveraineté populaire et la reddition de comptes. Haïti ne saurait survivre à un autre cycle de prédation. Chaque citoyen a une responsabilité historique : celle de lutter pour mettre un terme à notre assassinat programmé par cette clique mafieuse. L'histoire nous observe ; il est temps d'agir.
Tout est dit.
O que la vérité blesse! Mais, est-ce que ces apatrides trop occupés à faire leurs basses besognes vont jamais lire cet article et en prendre conscience?
Le chanteur François Italien Salvatore Adamo comme un prophète avait prédit tout cela dans sa chanson Inch Allah dont voici le lien: https://youtu.be/UPksrwbFCf0?si=Jbh-P9K1CEZxnEl7