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Un pays qui souffre, un gouvernement qui détourne le regard

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    Renouvo Demokratik
  • il y a 7 minutes
  • 4 min de lecture

UNE RÉPUBLIQUE LIVRÉE - CHRONIQUE D’UNE TRAHISON NATIONALE (2024 – 2025)

Par : Georges DUPERVAL,

Coordonnateur Général

BATON JENÈS LA.

- Credit : Francisco Silva-
- Credit : Francisco Silva-
Le peuple documente sa propre histoire puisque ceux qui prétendent gouverner l’ont abandonnée.

Le 25 avril 2024 marque le début d’une farce macabre. Un an plus tard, le 25 avril 2025, il ne reste que les cendres de ce qui fut autrefois un État. Entre ces deux dates, un peuple a crié, pleuré, résisté, pendant que neuf pantins silencieux, réunis dans un Conseil Présidentiel de Transition, se sont contentés d’exister. Ils n’ont ni gouverné, ni planifié, ni protégé. Ils ont obéi. À qui ? À ceux qui les ont mis là pour garantir l’échec, légitimer l’anéantissement et transformer Haïti en laboratoire de misère.

Ce Conseil, composé de neuf corps tièdes et de neuf bouches muettes, est la plus cruelle expression de l’inutilité politique contemporaine. Non seulement ils n’ont rien accompli, mais ils se sont permis de célébrer leur propre immobilisme. Pendant qu’ils discutaient de postes, le pays sombrait. Pendant qu’ils servaient leurs maîtres, 12 millions d’Haïtiens sur le territoire et 4 millions dans la diaspora étaient livrés aux flammes, aux balles et à l’abandon. C’est un chef-d'œuvre de trahison.

Mais ils ne sont pas seuls. Le Directeur Général de la Police Nationale est devenu un fantôme d’uniforme. Il a déserté la mission fondamentale d’une force publique : protéger. Il a laissé 95 % de la capitale tomber aux mains des gangs armés. Des quartiers entiers comme Solino, Carrefour-Feuilles, Kenskoff, Drouillard, Bel-air, La Saline, Nazon, Christ Roi, Poulard, Delmas18,19,24,30, 32, Portail Léogâne, Turgeau, Centre Ville de Port-au-Prince, Mirebalais, ne sont plus que des zones sinistrées. Les enfants y apprennent à fuir avant de savoir lire. Les femmes y apprennent à survivre avant de pouvoir aimer. Les hommes y apprennent à mourir avant d’avoir le droit de rêver.

Le général de l’armée haïtienne, quant à lui, mérite à peine d’être mentionné tant sa présence est symbolique. Une armée sans mission, sans bravoure, sans honneur. Pendant que des enfants étaient jetés dans les flammes, pendant que des têtes humaines étaient utilisées comme ballons dans les quartiers, pendant que des vidéos de cannibalisme, de démembrement et de viols circulaient librement sur les réseaux sociaux, ce général restait tranquillement silencieux, confortablement soumis.

Mais il faut aussi nommer les autres complices. Une partie de la société civile, engluée dans le politiquement correct, obsédée par sa propre image, a joué le jeu. Elle a trahi le peuple au nom du dialogue, accepté l’impensable au nom de la stabilité, marchandé la souffrance au nom de la transition. Pendant qu’on massacrait à la machette dans les bas quartiers, certains “leaders d’opinion” publiaient des communiqués tièdes et participaient à des forums financés par l’étranger. Ils ont troqué la parole du peuple contre le confort de leurs ONG.

Le secteur économique, lui, observe tout cela avec arrogance. Une minorité d’hommes d’affaires qui se croient blancs dans un pays noir. Ils financent les campagnes, protègent les politiciens, manipulent les lois, possèdent les ports, contrôlent les marchés, dictent les prix. Pour eux, la misère n’est pas une tragédie. C’est une opportunité d’accumulation. Ils vivent dans des enclaves, protégés par des murs et des gardes, pendant que le reste de la population crève dans les rues. Ils ne veulent pas d’un pays. Ils veulent une plantation.

La presse haïtienne, du moins une grande partie, s’est transformée en outil de propagande. Elle a vendu sa voix, ses caméras, ses micros à ceux qui nourrissent la bête. Les vérités qui dérangent sont étouffées. Les crimes qui bouleversent sont banalisés. Les journalistes qui osent parler sont marginalisés. Ceux qui obéissent deviennent les héros des studios climatisés. On ne raconte plus Haïti. On la maquille.

Les intellectuels, eux, se sont fait objets décoratifs. Les plus brillants sont devenus les secrétaires des puissants. Ils ne pensent plus pour élever, mais pour justifier. Ils sont les nouvelles plumes de l’esclavage moderne. Quand le peuple saigne, ils écrivent des tribunes. Quand le peuple se soulève, ils appellent au calme. Quand le peuple meurt, ils invoquent la diplomatie.

Et que dire de ces femmes et hommes issus des quartiers populaires, devenus policiers, militaires, agents de l’ordre, et qui se sont retournés contre leur propre sang ? Ils étaient censés être des protecteurs, ils sont devenus des exécuteurs. Leur seule loyauté va à ceux qui paient, pas à ceux qui espèrent. Ils frappent, arrêtent, tuent, pour l’État qui n’existe pas et pour les maîtres qui les méprisent.

Enfin, les gangs armés. Les vrais rois d’Haïti aujourd’hui. Ils ont si bien servi qu’on devrait leur décerner la Légion du chaos. Ils ont fait en un an ce qu’aucun dictateur n’a pu faire en trente. Ils ont exécuté un plan de nettoyage social d’une efficacité brutale. Mais qu’ils n’oublient jamais : les chiens enragés qu’on utilise pour manger le peuple finissent toujours abattus une fois le travail accompli. Leur vie a un prix. Leur mort, une date.

Et tous ceux qui pillent l’État, qui volent les maigres fonds publics, croyant qu’après la désintégration de la majorité ils vivront en paix sous la protection de leurs partenaires étrangers, doivent savoir ceci : aucun voleur de patrie n’a jamais trouvé la paix. Aucun traître n’a jamais échappé à la mémoire des peuples. Ce qu’ils prennent aujourd’hui, ils le rendront demain. Ce qu’ils détruisent aujourd’hui, les haïtiens le reconstruiront sans eux.

Alors oui, je vous félicite. Vous avez livré la République. Vous avez vendu la dignité. Vous avez réduit un pays à l’état de bête agonisante. Vous êtes devenus les agents les plus zélés de la misère organisée. Bravo. Votre mission est accomplie. Vos maîtres vous féliciteront. Vos descendants vous renieront.Vous êtes, tous, mes ZÉROS. Et l’avenir, lui, ne vous pardonnera jamais.

Pour beaucoup d'entre vous, peut-être que je mérite la mort. Je m'en fous, faites ce que vous avez toujours l'habitude de faire, assassiner, kidnapper tous ceux qui vous disent la vérité. Après 4 ans d'emprisonnement à ciel ouvert, je n'ai peur de rien.

JE SUIS NÉ UN JOUR, JE PARTIRAI UN JOUR. DIEU EN DECIDERA MAIS PAS VOUS MES ZÉROS DE LA RÉPUBLIQUE. VICTOIRE, VICTOIRE A VOUS ALWAYS!!!

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